This will delete you message, are you sure ?
Sticky thread : On / Off
Lock thread : On / Off
This will delete this thread, are you sure ?
Forum : Suggestions : YES THEY CAN
ISLANDE: L'Autre FORMIDABLE REVOLUTION !... 93% du Peuple IMPOSENT le NON-Remboursement des Banques !...
24 Janvier 2011 Par Jean REX
L'autre formidable révolution dont les Médias se gardent bien de parler
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112101
Lundi 24 janvier 2011 1 24 /01 /Jan /2011 00:25
Révolution pacifique en Islande, black-out des Médias
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n'en parle, aucun média ne relaie l'information, vous n'en trouverez presque pas trace sur « Google »: bref, le black-out total .
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante :
Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu'elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s'il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d'orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » :
l'élection d'une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d'écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.
Alors que gronde dans l'Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l'actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l'Europe une perspective :
la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
Plus bas, vous trouverez deux articles traitant de cette révolution en marche, *à faire circuler le plus largement possible, puisqu'on ne doit compter sur aucun média pour le faire à notre place*.
http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
Depuis le samedi 27 novembre, l'Islande dispose d'une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d'être remise, l'Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l'Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d'ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C'était une première pour l'Islande, tout comme la nomination d'une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
http://www.parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Quand l’Islande réinvente la démocratie
http://sos-crise.over-blog.com/ext/http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
16 décembre 2010 par Jean Tosti
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.
C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.
Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.
Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.
Révolution
Quand l’Islande réinvente la démocratie
http://sos-crise.over-blog.com/ext/http://parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html
l’Assemblée constituante a été élue en novembre
Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.
Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.
Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.
Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.
Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.
On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.
Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.
Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à : michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.
24 Janvier 2011 Par Jean REX
L'autre formidable révolution dont les Médias se gardent bien de parler
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112101
Lundi 24 janvier 2011 1 24 /01 /Jan /2011 00:25
Révolution pacifique en Islande, black-out des Médias
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n'en parle, aucun média ne relaie l'information, vous n'en trouverez presque pas trace sur « Google »: bref, le black-out total .
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante :
Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu'elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s'il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d'orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » :
l'élection d'une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d'écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.
Alors que gronde dans l'Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l'actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l'Europe une perspective :
la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
Plus bas, vous trouverez deux articles traitant de cette révolution en marche, *à faire circuler le plus largement possible, puisqu'on ne doit compter sur aucun média pour le faire à notre place*.
http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
Depuis le samedi 27 novembre, l'Islande dispose d'une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d'être remise, l'Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l'Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d'ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C'était une première pour l'Islande, tout comme la nomination d'une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
http://www.parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Quand l’Islande réinvente la démocratie
http://sos-crise.over-blog.com/ext/http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
16 décembre 2010 par Jean Tosti
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.
C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.
Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.
Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.
Révolution
Quand l’Islande réinvente la démocratie
http://sos-crise.over-blog.com/ext/http://parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html
l’Assemblée constituante a été élue en novembre
Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.
Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.
Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.
Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.
Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.
On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.
Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.
Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à : michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.
13 years ago
La « révolution démocratique » en Islande tient du fantasme
http://www.rue89.com/2011/01/09/la-revolution-democratique-en-islande-tient-du-fantasme-184214
S'il a choisi des solutions originales après l'effondrement de son économie, le pays n'est pas devenu un paradis anticapitaliste.
Nationalisations du système bancaire, chute de la droite, pressions de la haute finance repoussées par référendum, assemblée constituante… Depuis quelques jours, bizarrement, nous sommes bombardés d'e-mails s'enthousiasmant sur la « révolution démocratique anticapitaliste » qui aurait lieu en Islande, et dont les succès seraient déjà palpables.
Dans ces courriers, on nous renvoie à certains articles enflammés, comme cette note qui décrit pas moins qu'une « révolution en marche, à faire circuler le plus largement possible, puisqu'on ne doit compter sur aucun média pour le faire à notre place ». Bigre.
Les Islandais que j'ai appelés sont assez surpris de cette présentation. Ils s'accordent pour qualifier de fantasme ce prétendu rejet du capitalisme par le peuple.
La population de cette île reste attachée à l'économie de marché, et l'économie et la constitution sont bouleversées, m'expliquent-ils, ce n'est pas pour abandonner le système existant, c'est pour le régénérer : « Mes compatriotes sont plutôt schumpéteriens de nature, adeptes de la destruction créatrice », précise l'un d'entre eux.
Le président de l'association France-Islande, Jean Le Tellier, relativise en outre l'intérêt de présenter en modèle les initiatives islandaises :
« L'Islande, c'est 300 000 habitants, c'est moins que la ville de Metz. Comparer sa gouvernance à celle de la France ou des Etats-Unis n'a pas grand sens ».
Economie : une timide reprise, pas de miracle
Aujourd'hui, l'Islande, dont l'économie a été entièrement ravagée par la crise financière, retrouve un peu d'espoir. Mais le pays n'est pas encore sorti de la récession.
Au troisième trimestre, pour la première fois depuis 2008, l'Islande a certes affiché un PIB supérieur à celui du trimestre précédent : +1,2%. Cependant, la croissance, qu'on mesure d'une année sur l'autre, n'est pas encore au rendez-vous : le PIB a baissé de 2,1% pendant ce même trimestre si on le compare au même trimestre de l'année précédente…
Personne n'attend des miracles à court terme, notamment en raison des difficultés que rencontrent les entreprises pour se financer. Le FMI, en novembre 2008, avait injecté 2,1 milliards de dollars pour aider au redémarrage, une somme très insuffisante.
Mais ce qui est intéressant, ce sont les recettes utilisés, différentes des autres pays européens, à commencer par l'Irlande et la Grèce. Elles tiennent en deux termes qui n'ont pas bonne presse : nationalisation et dévaluation.
Trois grandes banques en faillite et nationalisées
L'Islande, en octobre 2008, n'a pas sauvé la peau des actionnaires de ses trois grandes banques : Kaupthing, Glitnir et Landsbanki. Elles se sont effondrées, et l'Etat les a purement et simplement nationalisées.
L'Etat a indemnisé les déposants islandais, mais pas les étrangers. Ce qui a fâché deux pays : la Grande Bretagne et les Pays Bas, dont de nombreux épargnants (400 000) avaient investi dans les produits de la banque en ligne Icesave, filiale de Landesbanki. En jeu : près de 2,7 milliards d'euros.
Les gouvernements britanniques et néerlandais ont indemnisé « leurs » épargnants, pour éviter leur ruine. Mais ils ont envoyé la note à Reykjavik, en lui proposant un crédit rémunéré à 5,5%. En octobre 2009, un accord a été trouvé et a été approuvé par le Parlement islandais.
Surprise, le président de la République, Olafur Ragnar, auquel la constitution donne pourtant très peu de pouvoir, a tiqué : il a refusé de promulguer la loi. En mars, un référendum a été organisé sur le sujet : 60% des électeurs se sont déplacés et 93% d'entre eux ont rejeté les modalités du remboursement de la dette aux Britanniques et Néerlandais.
Un nouvel arrangement a depuis été trouvé avec Londres et Amsterdam. Car l'Islande, candidate à l'adhésion à l'Union européenne, ne veut pas se fâcher à jamais avec deux de ses membres… L'accord porte désormais sur un prêt à environ 3%. Il doit encore être avalisé par le parlement islandais.
La monnaie dévaluée pour relancer les exportations
L'Islande a laissé filer sa monnaie, la couronne. Elle a perdu près de 50% face au dollar. Les exportations sont donc reparties : le poisson, bien sûr, mais aussi l'aluminium -une grande spécialité industrielle de l'île : sa production demande des ressources énergétiques importantes, ce dont dispose le pays.
Le tourisme aussi va mieux : ses recettes se sont accrues de 7%. Il a été bien aidé, il est vrai, par le volcan Eyjafjallajökull, dont le panache a attiré l'attention de la planète en avril 2010.
Un pouvoir qui passe à gauche
La crise a bousculé le jeu politique islandais. En janvier 2009, des milliers d'Islandais manifestent autour de leur parlement, l'Althing, armés de bruyants ustensiles de cuisine : des gens qui perdaient leur emploi, leur logement, pendant que leurs élus débattaient du fait de savoir si les supermarchés pouvaient ou non vendre de l'alcool. (Voir la vidéo)
Déjà affaibli par l'effondrement des banques, ces manifestations achèvent de déstabiliser le gouvernement ; le Premier ministre annonce alors sa démission, invoquant des raisons de santé.
Lors des élections d'avril 2009, une majorité de gauche, composée de socio-démocrates et du parti « gauche verte », est élue. C'est une première en Islande, pays traditionnellement gouverné au centre droit. Une femme, Johanna Siguroardottir, prend la tête du gouvernement, une autre première dans ce pays (qui a cependant eu une présidente pendant 16 ans, Vigdis Finnbogadottir).
Mais le coup de barre est modéré : les socio-démocrates sont pro-marché et pro-Europe. Le programme discuté avec le FMI se poursuit, et le gouvernement engage en juillet des négociations pour adhérer à l'Union européenne.
Une réforme de la Constitution
Dans le programme de la gauche, il était question d'une réforme de la constitution, notamment pour redéfinir les pouvoirs du président de la République. Cette initiative n'est pas une grosse surprise politique, comme l'explique au téléphone le politologue Eirikur Bergmann, directeur du centre pour les études européennes à l'université de Bifröst :
« Notre constitution de 1944 était calquée sur celle du Danemark ; depuis des années, nous prévoyions de la changer, pour nous doter d'une constitution propre à l'Islande. Nous avons repoussé le projet plusieurs fois. La crise de nos banques a servi d'opportunité pour se lancer.
C'est un peu comme dans la vie, les crises vous forcent à la réflexion sur vous-même. Mais ce travail constituant n'a rien à voir, sur le fond, avec la crise financière. »
Une assemblée constituante, composée de 25 personnes, est élue le 27 novembre 2010. N'importe qui pouvait se présenter à cette élection.
Plus de 520 candidats l'ont fait, de tous horizons. Les élus sont des universitaires, des juristes, des journalistes ; on compte aussi un syndicaliste, un agriculteur, un pasteur, un metteur en scène…
La participation à l'élection de cette assemblée des 25, cependant, n'a pas été énorme : seulement 36% des électeurs se sont déplacés, ce qui a été analysé comme un revers pour le nouveau gouvernement, et comme le signe d'un désintérêt pour ce toilettage constitutionnel.
La commission doit plancher sur la réforme à partir de mi-février et fournir un texte dans le courant de l'été. Il devra être voté par le parlement et sera soumis au réferendum en 2012.
Remous autour des règles du FMI et de l'adhésion à l'UE
Pendant ce temps, le gouvernement de Johanna Siguroardottir s'escrime à respecter les règles dictées par le FMI, ce qui ne fait rien pour accroître sa popularité. Mais ces « ajustements », comme dit pudiquement le fonds, ne s'accompagnent pas de manifestations : la population semble s'être résignée à avaler la potion amère.
Le gouvernement de gauche connait cependant de nombreuses turbulences et tiraillements. En ce moment, c'est la candidature à l'Union européenne qui crée des remous : selon les sondages, la population n'y est pas favorable (« mais dans les sondages, l'adhésion à l'UE est très erratique en Islande, variant selon les périodes de 30% à 90% », tempère Bergmann).
Au parlement, à plusieurs reprise, les « verts de gauche » se sont désolidarisés d'un pouvoir jugé trop centriste sur la question européenne comme sur d'autres. « Ce gouvernement est en crise depuis sa prise de fonction », résume Bergmann.
On est donc loin du conte de fée qui circule sur le net. L'Islande ne vit pas une alternative réussie et harmonieuse au capitalisme, mais une suite de tâtonnements confus, douloureux et résignés… en restant dans les rails du FMI.
Photo : Johanna Siguroardottir, premier ministre islandais, lors d'un meeting après l'élection législative (Bob Strong/Reuters)
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
? L'Islande transforme la crise financière en art
? Les Islandais se rebellent contre la haute finance internationale (le Yéti)
La révolution démocratique islandaise comme réponse à la "crise"
http://www.lepost.fr/article/2011/01/06/2362275_la-revolution-democratique-islandaise-comme-reponse-a-la-crise.html
L'Islande mène une révolution sans précédent depuis la "crise" bancaire qui a ravagé les économies mondiales. Pour se faire une idée de ce qui s'y passe, voici un petit résumé:
- 1er acte: la "crise" frappe durement le pays. Premières réactions: les trois principales banques du pays, très sévèrement jugées pour leur gestion irresponsable, sont nationalisées, et la droite au pouvoir, accusée d'avoir laissé faire les banques au nom du libéraslime économique, est chassée, suite au siège pacifique du palais présidentiel.
- 2ème acte: un gouvernement de centre-gauche est élu pour le remplacer. Mais face à la volonté de ce gouvernement d'appliquer la même politique que la droite (à savoir, faire porter la dette des banques par le contribuable - dette dûe à deux pays européens, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ), le peuple se soulève à nouveau, et décide de soumettre cette décision à un referendum populaire.
- 3ème acte: à 93%, les Islandais refusent de payer pour les erreurs commises par des banques privées. Et ils n'en restent pas là: ils chassent le gouvernement de centre-gauche qui était de l'avis contraire, et décident de former une Assemblée constituante. L'objectif est de réécrire la Constitution, afin de protéger le peuple : tout doit désormais être fait dans l'intérêt du peuple, et non dans celui d'un contexte extérieur néfaste pour le pays.
La perte de crédibilité des hommes politiques islandais est totale, et le peuple confie la rédaction de cette nouvelle Constitution à des personnes issues de ses rangs: on ne fait plus confiance aux partis et aux anciennes figures de la politique, qui se voient de facto exclues de la vie politique. Des élections sont organisées, plus de 500 candidats se proposent de rédiger la nouvelle Constitution, 25 sont élus démocratiquement.
- 4ème acte (à suivre): les 25 Constituants doivent proposer un texte d'ici l'été, qui sera à nouveau discuté, avant d'être approuvé.
Superbe leçon de démocratie, à opposer aux discours anxiogènes que les politiciens français distillent dès qu'il s'agit de remettre en cause leur petite cuisine. Aucune fortune islandaise n'a fui le pays, l'Islande ne s'est pas isolée du monde, bien au contraire: le peuple islandais a pris son destin en mains, en cessant de croire aux agitateurs de catastrophe qui lui prédisait l'abysse.
Sources : La Dépêche, Le Devoir.com, La Tribune.fr, Parti de gauche
Pourquoi la France est incapable d'une révolution
http://www.lepost.fr/article/2011/01/16/2372979_pourquoi-la-france-est-incapable-d-une-revolution.html
La Tunisie l'a fait. La Grèce l'a fait. L'Islande l'a fait. Et nous ?
Et bien nous, on a Sarko, Royal, Aubry, Marine, Chérèque, Valls, Menenchon, Cohen-Bendit, DSK, Bayrou, Villepin... bref de la pacotille télévisuelle.
Pour ne pas que les miséreux se révoltent, on a le RSA, le logement social, la console de jeu
Pour ne pas que les classes laborieuses réfléchissent, on parle de la pluie et du beau temps à la télé.
Du pain, des jeux, de la manipulation de masse, l'illusion d'être encore dans un pays riche, puisque on a des dettes, donc du crédit.
Et puis, c'est toujours la faute des autres, puisque ils ne font rien alors que nous on voudrait bien, mais...
Les dirigeants ont eu peur d'un Cantona, comme ils ont peur aujourd'hui d'un Stéphane Hessel. Heureusement, X millions de ménagères occupées à torcher les gosses, X millions de footeux qui ne savent se révolter que contre le nombre de noirs dans une équipe qui ne gagne pas, X millions de jeunes désabusés qui se droguent, boivent ou baisent comme des lapins mais avec capote, et surtout X millions de vieux qui, lorsque ils osent quitter France Télécom, installent le logiciel orange pour utiliser internet afin de faire coucou par mail, parce qu'un chat, ils savent pas ce que c'est, et il ne reconnaissent que les lettres et les chiffres sur le clavier...
On rajoute à ça les portes sans sonnette, les portails fermés, les noms absents des boites aux lettres, la vue basse et la surdité pour ne pas parler de neurones défectueux, et le tableau est complet : tant qu'on n'aura pas faim, tant qu'on pourra être entre quatre murs même sordides, personne ne bougera et ceux qui voudront s'en sortir continueront d'être exploités par les vautours des multinationales.
Enfin, si certains veulent bouger, il reste, outre les insultes dans les medias quand il n'y a pas de censure possible, la désinformation et la repression policière, avec des moyens non léthaux très efficaces (ce qu'il n'y avait pas en Tunisie, ce qui obligeait à tirer sur la foule : mauvais en terme d'image) .
Alors, vous allez voter pour qui ? C'est la seule voie permise par la Démocratie pour changer de dirigeant mais, pas un candidat ne représente le peuple, et le summum de l'escroquerie, c'est qu'on voudrait nous faire croire que DSK pourrait être le sauveur de la gauche (N'est-ce pas Daniel ?)... du genre tout continue pendant que la droite recharge ses batteries. La mielleure preuve ? A qui appartiennent les régions qui soutirent proportionnellement aux simples citoyens bien plus qu'aux riches, bien plus que l'impôt sur le revenu, et une part des amendes des radars automatiques ?
Voilà, quand vous devez vous serrer la ceinture et payer des frais bancaires, le budget des villes augmente de 5% minimum par an, les assurances obeissent aux "directives européennes" et augmentent leurs fonds propres (c'est à dire leurs économies) en augmentant les cotiz et en remboursant moins. Et en changeant de députés ou de ministres, ils touchent le chomage alors qu'ils sont cumulards et auront systématiquement pour 5 ans de "présence théorique" une retraite égale au double de ce que touchera un smicard ayant cotisé 42 ans.
Révoltant ? Et bien...moi aussi j'attends. Je vous attends. Jusqu'au jour où, de guerre lasse, j'irai me faire sauter avec une ceinture d'explosifs contre un batiment administratif. Pas question de m'immoler connement sur la chaussée ou de me suicider aux tranquilisants...
.............................
http://www.rue89.com/2011/01/09/la-revolution-democratique-en-islande-tient-du-fantasme-184214
S'il a choisi des solutions originales après l'effondrement de son économie, le pays n'est pas devenu un paradis anticapitaliste.
Nationalisations du système bancaire, chute de la droite, pressions de la haute finance repoussées par référendum, assemblée constituante… Depuis quelques jours, bizarrement, nous sommes bombardés d'e-mails s'enthousiasmant sur la « révolution démocratique anticapitaliste » qui aurait lieu en Islande, et dont les succès seraient déjà palpables.
Dans ces courriers, on nous renvoie à certains articles enflammés, comme cette note qui décrit pas moins qu'une « révolution en marche, à faire circuler le plus largement possible, puisqu'on ne doit compter sur aucun média pour le faire à notre place ». Bigre.
Les Islandais que j'ai appelés sont assez surpris de cette présentation. Ils s'accordent pour qualifier de fantasme ce prétendu rejet du capitalisme par le peuple.
La population de cette île reste attachée à l'économie de marché, et l'économie et la constitution sont bouleversées, m'expliquent-ils, ce n'est pas pour abandonner le système existant, c'est pour le régénérer : « Mes compatriotes sont plutôt schumpéteriens de nature, adeptes de la destruction créatrice », précise l'un d'entre eux.
Le président de l'association France-Islande, Jean Le Tellier, relativise en outre l'intérêt de présenter en modèle les initiatives islandaises :
« L'Islande, c'est 300 000 habitants, c'est moins que la ville de Metz. Comparer sa gouvernance à celle de la France ou des Etats-Unis n'a pas grand sens ».
Economie : une timide reprise, pas de miracle
Aujourd'hui, l'Islande, dont l'économie a été entièrement ravagée par la crise financière, retrouve un peu d'espoir. Mais le pays n'est pas encore sorti de la récession.
Au troisième trimestre, pour la première fois depuis 2008, l'Islande a certes affiché un PIB supérieur à celui du trimestre précédent : +1,2%. Cependant, la croissance, qu'on mesure d'une année sur l'autre, n'est pas encore au rendez-vous : le PIB a baissé de 2,1% pendant ce même trimestre si on le compare au même trimestre de l'année précédente…
Personne n'attend des miracles à court terme, notamment en raison des difficultés que rencontrent les entreprises pour se financer. Le FMI, en novembre 2008, avait injecté 2,1 milliards de dollars pour aider au redémarrage, une somme très insuffisante.
Mais ce qui est intéressant, ce sont les recettes utilisés, différentes des autres pays européens, à commencer par l'Irlande et la Grèce. Elles tiennent en deux termes qui n'ont pas bonne presse : nationalisation et dévaluation.
Trois grandes banques en faillite et nationalisées
L'Islande, en octobre 2008, n'a pas sauvé la peau des actionnaires de ses trois grandes banques : Kaupthing, Glitnir et Landsbanki. Elles se sont effondrées, et l'Etat les a purement et simplement nationalisées.
L'Etat a indemnisé les déposants islandais, mais pas les étrangers. Ce qui a fâché deux pays : la Grande Bretagne et les Pays Bas, dont de nombreux épargnants (400 000) avaient investi dans les produits de la banque en ligne Icesave, filiale de Landesbanki. En jeu : près de 2,7 milliards d'euros.
Les gouvernements britanniques et néerlandais ont indemnisé « leurs » épargnants, pour éviter leur ruine. Mais ils ont envoyé la note à Reykjavik, en lui proposant un crédit rémunéré à 5,5%. En octobre 2009, un accord a été trouvé et a été approuvé par le Parlement islandais.
Surprise, le président de la République, Olafur Ragnar, auquel la constitution donne pourtant très peu de pouvoir, a tiqué : il a refusé de promulguer la loi. En mars, un référendum a été organisé sur le sujet : 60% des électeurs se sont déplacés et 93% d'entre eux ont rejeté les modalités du remboursement de la dette aux Britanniques et Néerlandais.
Un nouvel arrangement a depuis été trouvé avec Londres et Amsterdam. Car l'Islande, candidate à l'adhésion à l'Union européenne, ne veut pas se fâcher à jamais avec deux de ses membres… L'accord porte désormais sur un prêt à environ 3%. Il doit encore être avalisé par le parlement islandais.
La monnaie dévaluée pour relancer les exportations
L'Islande a laissé filer sa monnaie, la couronne. Elle a perdu près de 50% face au dollar. Les exportations sont donc reparties : le poisson, bien sûr, mais aussi l'aluminium -une grande spécialité industrielle de l'île : sa production demande des ressources énergétiques importantes, ce dont dispose le pays.
Le tourisme aussi va mieux : ses recettes se sont accrues de 7%. Il a été bien aidé, il est vrai, par le volcan Eyjafjallajökull, dont le panache a attiré l'attention de la planète en avril 2010.
Un pouvoir qui passe à gauche
La crise a bousculé le jeu politique islandais. En janvier 2009, des milliers d'Islandais manifestent autour de leur parlement, l'Althing, armés de bruyants ustensiles de cuisine : des gens qui perdaient leur emploi, leur logement, pendant que leurs élus débattaient du fait de savoir si les supermarchés pouvaient ou non vendre de l'alcool. (Voir la vidéo)
Déjà affaibli par l'effondrement des banques, ces manifestations achèvent de déstabiliser le gouvernement ; le Premier ministre annonce alors sa démission, invoquant des raisons de santé.
Lors des élections d'avril 2009, une majorité de gauche, composée de socio-démocrates et du parti « gauche verte », est élue. C'est une première en Islande, pays traditionnellement gouverné au centre droit. Une femme, Johanna Siguroardottir, prend la tête du gouvernement, une autre première dans ce pays (qui a cependant eu une présidente pendant 16 ans, Vigdis Finnbogadottir).
Mais le coup de barre est modéré : les socio-démocrates sont pro-marché et pro-Europe. Le programme discuté avec le FMI se poursuit, et le gouvernement engage en juillet des négociations pour adhérer à l'Union européenne.
Une réforme de la Constitution
Dans le programme de la gauche, il était question d'une réforme de la constitution, notamment pour redéfinir les pouvoirs du président de la République. Cette initiative n'est pas une grosse surprise politique, comme l'explique au téléphone le politologue Eirikur Bergmann, directeur du centre pour les études européennes à l'université de Bifröst :
« Notre constitution de 1944 était calquée sur celle du Danemark ; depuis des années, nous prévoyions de la changer, pour nous doter d'une constitution propre à l'Islande. Nous avons repoussé le projet plusieurs fois. La crise de nos banques a servi d'opportunité pour se lancer.
C'est un peu comme dans la vie, les crises vous forcent à la réflexion sur vous-même. Mais ce travail constituant n'a rien à voir, sur le fond, avec la crise financière. »
Une assemblée constituante, composée de 25 personnes, est élue le 27 novembre 2010. N'importe qui pouvait se présenter à cette élection.
Plus de 520 candidats l'ont fait, de tous horizons. Les élus sont des universitaires, des juristes, des journalistes ; on compte aussi un syndicaliste, un agriculteur, un pasteur, un metteur en scène…
La participation à l'élection de cette assemblée des 25, cependant, n'a pas été énorme : seulement 36% des électeurs se sont déplacés, ce qui a été analysé comme un revers pour le nouveau gouvernement, et comme le signe d'un désintérêt pour ce toilettage constitutionnel.
La commission doit plancher sur la réforme à partir de mi-février et fournir un texte dans le courant de l'été. Il devra être voté par le parlement et sera soumis au réferendum en 2012.
Remous autour des règles du FMI et de l'adhésion à l'UE
Pendant ce temps, le gouvernement de Johanna Siguroardottir s'escrime à respecter les règles dictées par le FMI, ce qui ne fait rien pour accroître sa popularité. Mais ces « ajustements », comme dit pudiquement le fonds, ne s'accompagnent pas de manifestations : la population semble s'être résignée à avaler la potion amère.
Le gouvernement de gauche connait cependant de nombreuses turbulences et tiraillements. En ce moment, c'est la candidature à l'Union européenne qui crée des remous : selon les sondages, la population n'y est pas favorable (« mais dans les sondages, l'adhésion à l'UE est très erratique en Islande, variant selon les périodes de 30% à 90% », tempère Bergmann).
Au parlement, à plusieurs reprise, les « verts de gauche » se sont désolidarisés d'un pouvoir jugé trop centriste sur la question européenne comme sur d'autres. « Ce gouvernement est en crise depuis sa prise de fonction », résume Bergmann.
On est donc loin du conte de fée qui circule sur le net. L'Islande ne vit pas une alternative réussie et harmonieuse au capitalisme, mais une suite de tâtonnements confus, douloureux et résignés… en restant dans les rails du FMI.
Photo : Johanna Siguroardottir, premier ministre islandais, lors d'un meeting après l'élection législative (Bob Strong/Reuters)
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
? L'Islande transforme la crise financière en art
? Les Islandais se rebellent contre la haute finance internationale (le Yéti)
La révolution démocratique islandaise comme réponse à la "crise"
http://www.lepost.fr/article/2011/01/06/2362275_la-revolution-democratique-islandaise-comme-reponse-a-la-crise.html
L'Islande mène une révolution sans précédent depuis la "crise" bancaire qui a ravagé les économies mondiales. Pour se faire une idée de ce qui s'y passe, voici un petit résumé:
- 1er acte: la "crise" frappe durement le pays. Premières réactions: les trois principales banques du pays, très sévèrement jugées pour leur gestion irresponsable, sont nationalisées, et la droite au pouvoir, accusée d'avoir laissé faire les banques au nom du libéraslime économique, est chassée, suite au siège pacifique du palais présidentiel.
- 2ème acte: un gouvernement de centre-gauche est élu pour le remplacer. Mais face à la volonté de ce gouvernement d'appliquer la même politique que la droite (à savoir, faire porter la dette des banques par le contribuable - dette dûe à deux pays européens, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ), le peuple se soulève à nouveau, et décide de soumettre cette décision à un referendum populaire.
- 3ème acte: à 93%, les Islandais refusent de payer pour les erreurs commises par des banques privées. Et ils n'en restent pas là: ils chassent le gouvernement de centre-gauche qui était de l'avis contraire, et décident de former une Assemblée constituante. L'objectif est de réécrire la Constitution, afin de protéger le peuple : tout doit désormais être fait dans l'intérêt du peuple, et non dans celui d'un contexte extérieur néfaste pour le pays.
La perte de crédibilité des hommes politiques islandais est totale, et le peuple confie la rédaction de cette nouvelle Constitution à des personnes issues de ses rangs: on ne fait plus confiance aux partis et aux anciennes figures de la politique, qui se voient de facto exclues de la vie politique. Des élections sont organisées, plus de 500 candidats se proposent de rédiger la nouvelle Constitution, 25 sont élus démocratiquement.
- 4ème acte (à suivre): les 25 Constituants doivent proposer un texte d'ici l'été, qui sera à nouveau discuté, avant d'être approuvé.
Superbe leçon de démocratie, à opposer aux discours anxiogènes que les politiciens français distillent dès qu'il s'agit de remettre en cause leur petite cuisine. Aucune fortune islandaise n'a fui le pays, l'Islande ne s'est pas isolée du monde, bien au contraire: le peuple islandais a pris son destin en mains, en cessant de croire aux agitateurs de catastrophe qui lui prédisait l'abysse.
Sources : La Dépêche, Le Devoir.com, La Tribune.fr, Parti de gauche
Pourquoi la France est incapable d'une révolution
http://www.lepost.fr/article/2011/01/16/2372979_pourquoi-la-france-est-incapable-d-une-revolution.html
La Tunisie l'a fait. La Grèce l'a fait. L'Islande l'a fait. Et nous ?
Et bien nous, on a Sarko, Royal, Aubry, Marine, Chérèque, Valls, Menenchon, Cohen-Bendit, DSK, Bayrou, Villepin... bref de la pacotille télévisuelle.
Pour ne pas que les miséreux se révoltent, on a le RSA, le logement social, la console de jeu
Pour ne pas que les classes laborieuses réfléchissent, on parle de la pluie et du beau temps à la télé.
Du pain, des jeux, de la manipulation de masse, l'illusion d'être encore dans un pays riche, puisque on a des dettes, donc du crédit.
Et puis, c'est toujours la faute des autres, puisque ils ne font rien alors que nous on voudrait bien, mais...
Les dirigeants ont eu peur d'un Cantona, comme ils ont peur aujourd'hui d'un Stéphane Hessel. Heureusement, X millions de ménagères occupées à torcher les gosses, X millions de footeux qui ne savent se révolter que contre le nombre de noirs dans une équipe qui ne gagne pas, X millions de jeunes désabusés qui se droguent, boivent ou baisent comme des lapins mais avec capote, et surtout X millions de vieux qui, lorsque ils osent quitter France Télécom, installent le logiciel orange pour utiliser internet afin de faire coucou par mail, parce qu'un chat, ils savent pas ce que c'est, et il ne reconnaissent que les lettres et les chiffres sur le clavier...
On rajoute à ça les portes sans sonnette, les portails fermés, les noms absents des boites aux lettres, la vue basse et la surdité pour ne pas parler de neurones défectueux, et le tableau est complet : tant qu'on n'aura pas faim, tant qu'on pourra être entre quatre murs même sordides, personne ne bougera et ceux qui voudront s'en sortir continueront d'être exploités par les vautours des multinationales.
Enfin, si certains veulent bouger, il reste, outre les insultes dans les medias quand il n'y a pas de censure possible, la désinformation et la repression policière, avec des moyens non léthaux très efficaces (ce qu'il n'y avait pas en Tunisie, ce qui obligeait à tirer sur la foule : mauvais en terme d'image) .
Alors, vous allez voter pour qui ? C'est la seule voie permise par la Démocratie pour changer de dirigeant mais, pas un candidat ne représente le peuple, et le summum de l'escroquerie, c'est qu'on voudrait nous faire croire que DSK pourrait être le sauveur de la gauche (N'est-ce pas Daniel ?)... du genre tout continue pendant que la droite recharge ses batteries. La mielleure preuve ? A qui appartiennent les régions qui soutirent proportionnellement aux simples citoyens bien plus qu'aux riches, bien plus que l'impôt sur le revenu, et une part des amendes des radars automatiques ?
Voilà, quand vous devez vous serrer la ceinture et payer des frais bancaires, le budget des villes augmente de 5% minimum par an, les assurances obeissent aux "directives européennes" et augmentent leurs fonds propres (c'est à dire leurs économies) en augmentant les cotiz et en remboursant moins. Et en changeant de députés ou de ministres, ils touchent le chomage alors qu'ils sont cumulards et auront systématiquement pour 5 ans de "présence théorique" une retraite égale au double de ce que touchera un smicard ayant cotisé 42 ans.
Révoltant ? Et bien...moi aussi j'attends. Je vous attends. Jusqu'au jour où, de guerre lasse, j'irai me faire sauter avec une ceinture d'explosifs contre un batiment administratif. Pas question de m'immoler connement sur la chaussée ou de me suicider aux tranquilisants...
.............................
13 years ago
Icesave : 56% des Islandais favorables à l'accord avec Londres er La Haye
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00316796-icesave-56-des-islandais-favorables-a-l-accord-avec-londres-er-la-haye.htm
Plus de 56% des Islandais sont favorables à l'adoption finale par Reykjavik du nouvel accord obtenu sur l'ex-banque Icesave réglant un litige financier de près de 4 milliards d'euros avec Londres et La Haye, selon un sondage paru mardi.
Selon l'enquête d'opinion réalisée et publiée par le quotidien Frettabladid, 56,4% des personnes interrogées souhaitent que l'Islande adopte l'accord, contre 43,6% qui souhaitent que l'île nordique le rejette.
Le texte, actuellement soumis à l'approbation des députés islandais, doit aussi passer l'obstacle du président Olafur Grimsson qui avait mis son veto à un précédent accord très impopulaire début 2010, entraînant un net rejet par référendum.
Le nombre de partisans d'un accord définitif est plus élevé chez les moins de 50 ans (59%) que chez les plus de 50 ans (53%), selon le sondage, réalisé le 19 janvier auprès de 800 personnes.
L'Islande, plongée dans la crise par l'effondrement de ses banques fin 2008, a obtenu le mois dernier un nouvel accord lui permettant d'étaler ses remboursements entre juillet 2016 et au maximum 2046, à un taux d'intérêt de 3% pour le 1,3 milliard d'euros dû à la Haye et de 3,3% pour le reste dû à Londres.
Le précédent accord, rejeté à 93% par référendum début mars 2010, prévoyait un remboursement entre 2016 et 2024 seulement, à un taux d'intérêt de 5,5%.
Le remboursement concerne des fonds avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas à quelque 340.000 de leurs épargnants lésés par la faillite d'Icesave en octobre 2008.
Un précédent sondage paru le 13 janvier avait suggéré que l'opinion était favorable à une ratification du nouvel accord: 47% des personnes interrogées y étaient favorables, contre 35% opposés, le reste étant sans opinion.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00316796-icesave-56-des-islandais-favorables-a-l-accord-avec-londres-er-la-haye.htm
Plus de 56% des Islandais sont favorables à l'adoption finale par Reykjavik du nouvel accord obtenu sur l'ex-banque Icesave réglant un litige financier de près de 4 milliards d'euros avec Londres et La Haye, selon un sondage paru mardi.
Selon l'enquête d'opinion réalisée et publiée par le quotidien Frettabladid, 56,4% des personnes interrogées souhaitent que l'Islande adopte l'accord, contre 43,6% qui souhaitent que l'île nordique le rejette.
Le texte, actuellement soumis à l'approbation des députés islandais, doit aussi passer l'obstacle du président Olafur Grimsson qui avait mis son veto à un précédent accord très impopulaire début 2010, entraînant un net rejet par référendum.
Le nombre de partisans d'un accord définitif est plus élevé chez les moins de 50 ans (59%) que chez les plus de 50 ans (53%), selon le sondage, réalisé le 19 janvier auprès de 800 personnes.
L'Islande, plongée dans la crise par l'effondrement de ses banques fin 2008, a obtenu le mois dernier un nouvel accord lui permettant d'étaler ses remboursements entre juillet 2016 et au maximum 2046, à un taux d'intérêt de 3% pour le 1,3 milliard d'euros dû à la Haye et de 3,3% pour le reste dû à Londres.
Le précédent accord, rejeté à 93% par référendum début mars 2010, prévoyait un remboursement entre 2016 et 2024 seulement, à un taux d'intérêt de 5,5%.
Le remboursement concerne des fonds avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas à quelque 340.000 de leurs épargnants lésés par la faillite d'Icesave en octobre 2008.
Un précédent sondage paru le 13 janvier avait suggéré que l'opinion était favorable à une ratification du nouvel accord: 47% des personnes interrogées y étaient favorables, contre 35% opposés, le reste étant sans opinion.
13 years ago
Très intéressant ce qui se passe en Islande. Si ça pouvait mettre un peu de plomb dans la tête de nos concitoyens ce serait pas mal, quoi que chez nous ça risquerait peut être plus de finir avec des flashballs dans la tête et un mouvement étouffé par le gouvernement... M'enfin on peut toujours réver ! N'empêche que, je suis peut-être trop optimiste, mais j'ai l'impression que la pression populaire se fait plus forte ces derniers temps, pas en France entendons nous bien, mais dans pas mal de pays du monde. Y'a des trucs comiques qui se passent genre la Bolivie qui diminue l'âge de départ à la retraite au moment ou chez nous on l'augmente, ou encore cette petite révolution en Tunisie ou on a vu les forces de l'ordre se joindre au peuple. Un p'tit vent de révolte planétaire serait-il en train de commencer à souffler ? Moi je dis qu'on peut continuer à espérer, et faire tout notre possible pour l'amplifier ( pourquoi pas avec des gros murs d'enceintes d'ailleurs ? )...
13 years ago